L'Atterrissage

L'atterrissage

Il existe bien des manières de mettre un avion par terre. Parmi celles qui ne causent pas de dégâts, on peut choisir entre l'atterrissage 'de piste' ou 'trois points'. Le premier, aussi appelé 'deux points', consiste à poser l'avion avec une faible vitesse verticale et une grande vitesse horizontale. Au moment de toucher le sol, l'appareil est presque parallèle au sol. Il freine en roulant encore une grande distance sur son train principal. C'est donc le sol qui le ralentit.
Le gros avantage de cette méthode est d'exclure totalement le risque de décrochage pendant la finale. Par contre, la vitesse élevée et l'obligation de piloter le manche des gaz forment un réel problème pour les débutants. Il vaut donc mieux se poser 'trois points'.
Cette fois, la vitesse horizontale est très faible. La pente d'approche est bien plus raide et le moteur est à bas régime, avec juste un filet de gaz. Pour freiner l'avion, à la fin de la descente le nez est graduellement remonté en tirant sur la profondeur : c'est l'arrondi final. Le pilote continue à tirer sur la profondeur de façon à faire tenir l'avion en vol le plus longtemps possible. On dit qu’on ‘refuse’ le sol. C'est ici l'air qui freine l'appareil. Finalement, le modèle ‘tombe’ sur la piste, roule quelques mètres et s'arrête. On dit que c'est un 'trois points' car si l'avion a une roulette arrière, celle-ci touche au même moment que les roues principales.
Le gros avantage du 'trois points' est que le pilote peut oublier le manche des gaz et se concentrer uniquement sur la profondeur. L'avion se pose très lentement ce qui est rassurant pour les débutants et provoque moins de dégâts en cas d'erreur de pilotage... Mais si l'arrondi est effectué trop haut, trop tôt ou trop brutalement, l'avion peut décrocher. Le résultat est bien connu des élèves-pilotes : train plié, 'soleil' sur une aile ou 'cheval de bois'... Si par contre l'arrondi vient trop tard ou trop bas, l'avion fait le kangourou en une succession de rebonds disgracieux. Théoriquement il faudrait remettre un peu de gaz pour 'aplatir' les bonds au moteur mais à ce moment le débutant est aussi incontrôlable que son modèle...

Moteur coupé

Quelle que soit la méthode d'atterrissage, vous pouvez 'allonger' une approche trop courte en donnant des gaz, mais ne tirez jamais la profondeur ! Si au contraire l'avion est trop haut ou trop rapide, recommencez.
L'atterrissage sans moteur est un exercice auquel il faut s'entraîner, surtout en avion thermique. La procédure est la même que pour un 'trois points', mais sans pouvoir 'allonger' aux gaz une approche trop courte... Posez-vous face au vent mais en cas de panne à basse altitude et vent arrière, l'avion a plus de chances de survie si vous atterrissez droit devant ! Essayer de virer dans ces conditions provoque à coup sûr un décrochage fatal. Et en cas de doute, il vaut mieux un bel atterrissage dans les blés qu’un crash sur le terrain.

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