Le décollage

Le décollage

Bon, vous ne vous trompez (presque) plus, même quand l'avion roule vers vous ? C'est le moment de décoller ! Bien sûr, lors des premières séances le moniteur fera ça pour vous et vous prendrez les commandes en altitude. Votre 'parrain' se tiendra prêt à empoigner la radio ou à activer la double commande en cas de panique. Mais un jour il faudra bien décoller soi-même.
Pour le premier décollage, faites un taxi jusqu’à l'extrémité du terrain et placez-vous derrière l'avion. Alignez le nez parfaitement face au vent. Accélérez lentement avec le manche à cabrer et en corrigeant la trajectoire uniquement à la direction. Dès que l'avion roule bien, relâchez la profondeur. Beaucoup d’avions décollent tout seuls. Si ce n'est pas le cas de votre modèle, laissez-le prendre de la vitesse. Aux 2/3 du terrain, tirez doucement sur le manche. L'avion devrait s'élever en ligne droite. Dans tous les cas, continuez à avancer le manche des gaz, même si l'avion a déjà décollé tout seul. La montée initiale se fait 'gaz à fond'.
Trois pièges classiques sont à éviter au début d'un vol :
- Le premier est de garder la profondeur cabrée pendant l'accélération. L'avion quitte le sol prématurément, part en forte montée puis 'décroche' et s'écrase. La même chose se passe si vous essayez de décoller alors que l'avion n'a pas assez de vitesse.
- Le second est de monter sous une trop forte pente après le décollage. La moindre correction provoque alors une perte de contrôle fatale.
- Le troisième est d'essayer de corriger la trajectoire au sol en utilisant les ailerons. Ceux-ci doivent rester au neutre jusqu'au décollage. Si vous braquez les ailerons pendant le roulage, l'avion capotera dès qu'il quittera le sol...

Le décollage lancé

Quand le terrain est mal pavé ou qu'il n'y a pas de roues, on lance l'avion dans son élément. Le lanceur se met bien face au vent, la main sous le fuselage juste derrière le centre de gravité (point d'équilibre). Le pilote met les gaz à fond et dès que le moteur a pris ses tours, l'aide lance l'avion droit devant, les ailes à plat et le nez à plat (pas vers le haut !). Inutile de courir comme un fou, ça ne fait que déséquilibrer l'engin. Les dix premiers mètres se font en vol à plat, après quoi le modèle peut entamer sa montée sans danger.
Quel que soit le mode de décollage, notez que l'avion prendra plus vite de l'altitude si la pente est modérée. Un avion trop cabré a du mal à grimper, en plus d'être instable.

la mise en virage

Le virage est la première manœuvre du débutant. Le moniteur lui met la commande dans les mains, l'avion s'éloigne rapidement et dans les plus brefs délais il faut le ramener. Les ailerons se retrouvent donc à fond... et l'avion bascule en piqué !
La bonne façon de mettre un avion en virage aux ailerons consiste à incliner légèrement l'avion puis à tirer légèrement sur la profondeur. La raison est simple : un avion incliné a moins de surface portante et a tendance à descendre. Il faut donc tirer la profondeur (on dit aussi 'soutenir') pour garder une altitude constante. Quand l'avion revient vers vous, les commandes de direction semblent inversées : une action du manche à droite fait partir l'avion sur votre gauche... Il existe heureusement un 'truc' pour redresser un avion venant vers vous : poussez le manche dans la direction de l'aile basse. L'avion se remettra automatiquement à plat. Entraînez-vous à tourner à droite et à gauche en faisant de larges '8' dans le ciel.
Vous devriez rapidement maîtriser les virages 'de débutants' aux ailerons et à la profondeur. C'est le moment d'introduire une difficulté supplémentaire : la gouverne de direction. En réalité, c'est une commande primordiale pour contrôler un virage mais par facilité on l'oublie pour les premiers vols. Le virage dit '3 axes' se fait en actionnant la direction et les ailerons dans le même sens. Comme deux commandes sont en action, il faut moins braquer les ailerons et l'avion vire en étant moins incliné. La manœuvre est plus efficace, l'avion freine moins et la trajectoire est plus 'propre'.
Par la suite vous apprendrez qu'à basse vitesse et sur certains avions lents, l'usage de la direction est obligatoire. En effet, si on 'oublie' la direction, l'avion s'incline aux ailerons sans tourner franchement mais avec le nez pointé vers le ciel. Ce 'lacet inverse' freine l'appareil qui peut alors décrocher et s'écraser. Entamer le virage par un ordre à la direction permet d'obtenir une trajectoire correcte. Les ailerons (dans le même sens ou parfois 'à contre') servent à contrôler l'inclinaison.

le changement d'altitude

Ouf ! Le virage s'est bien passé, l'avion revient en ligne droite. A ce stade, les gaz sont probablement à fond et l'avion est franchement haut. Pour le faire redescendre, le réflexe du débutant est de pousser sur le manche. Le résultat immédiat est que l'engin accélère comme un obus en piquant vers le sol... Panique, le pilote tire sur le manche et l'avion 'rebondit' encore plus haut qu'avant !
Contrairement à ce que l'on croit, on ne se sert pas de la commande de profondeur pour changer d'altitude. Pour descendre, il suffit de couper doucement les gaz sans toucher au reste. Après quelques secondes, l'appareil descend de lui-même sans prendre de vitesse. Pour monter, il suffit d'augmenter les gaz et l'appareil grimpe comme un ascenseur.
Mais à quoi sert la profondeur alors ? A changer de vitesse, pardi ! Si vous braquez la commande vers le haut, l'avion lève le nez, ce qui le fait ralentir. Dans l'autre sens l'avion accélère. En modifiant simultanément les gaz et la profondeur, on contrôle la trajectoire de l'avion : une descente pas trop rapide et une montée pas trop lente.
La morale de cette histoire est que la commande des gaz doit être utilisée de façon proportionnelle et non pas voyagée d'un extrême à l'autre. Les gaz se pilotent comme la direction ou les ailerons, leur position change en permanence au cours du vol.

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